L'Allemagne, beau pays, où nous entrons à travers la montagne
De grandes forêts et beaucoup d’eau
Bien vert, comme en Normandie
Des champs de houblon et de grandes chopes de bière, de
nombreux arrêts sur autoroute sont nécessaires pour la vidange
Des autoroutes où la vitesse n’est pas limitée, mais où se
forment de nombreux bouchons dus aux travaux (travaux bien nécessaires, vu
l’état de certains tronçons)
Les automobilistes sont très disciplinés : en cas de
limitation ou de brusque averse, tout le monde ralentit
La gastronomie d’autoroute est discutable : würst frit (espèce
de boudin blanc saucisse) avec sauce ketchup chaud et curry, et le prix du café est
élevé : 2,89 € l’expresso !
Nous avons pu constater l'effort important de l'Allemagne vers les énergies nouvelles : champs d'éoliennes, de panneaux solaires, fermes de biogaz. Il est dommage que ces efforts soient gâchés par une exploitation intensive du charbon polluant et destructeurs de paysages et de villages.
Le vélo électrique d’Hubert affichant un message d’erreur et
refusant toute assistance, nous faisons une halte matinale dans un McDo pour
avoir une connexion wifi afin de localiser un spécialiste du vélo Bosch. Ceci
fait, nous faisons un léger détour par Berlin banlieue. Après diagnostic, le
Spezialist annonce la terrible nouvelle : Motor Kaput ! Nous essayons
de trouver des solutions en dialoguant laborieusement via Google traduction.
Mais finalement, nous repartons avec le vélo en panne, qui peut toujours
rouler, mais sans l’aide électrique.
Pas de visite de Berlin au programme, nous avons une
furieuse envie de mer, hâte de rejoindre la Baltique, qui est tout de même,
rappelons-le, notre objectif !
Passage de frontière presque imperceptible et nous arrivons
à Szczecin (je ne sais pas comment ça se prononce, mais les Allemands
l’écrivent Stettin). La langue polonaise nous est totalement inconnue, il va
falloir qu’on apprenne au moins à dire bonjour, merci, au revoir ! Et nous
avons en main une monnaie inconnue : les zlotys ! Ça fait vraiment
étranger !
Nous sommes au bord d’un immense plan d’eau formé par
l’embouchure de l’Oder. Un joli petit port, avec la douce musique du vent et
des drisses sur les mâts.
Nous découvrons la gastronomie polonaise : pas
d’entrée, pas de dessert, couverts et pain en supplément, mais prix raisonnable
(environ 15 euros pour deux, boisson comprise). Hubert a apprécié le
« grilled pork neck » (je vous l’écris en anglais, pas en
polonais) : cou ou gorge de porc avec des pommes de terre à l’eau, pas sec
du tout, moelleux, il en parlera à son oncle charcutier, c’est plus goûtu que
les côtes du même animal.
Et demain, la Baltique…